L'éjaculation précoce

Comme tous les dysfonctionnements sexuels, l’éjaculation précoce reste un sujet extrêmement tabou chez les hommes qui en souffrent.

Le désir et le plaisir sont par conséquent très rapides, provoquant une détresse certaine entre les deux protagonistes. L’homme qui est déjà sous pression quant à ses performances sexuelles, se sent automatiquement diminué de ne pouvoir faire perdurer le rapport le temps nécessaire pour satisfaire sa compagne.

Cette défaillance peut être due à des facteurs psychologiques, stress, relation difficile, conflictuelle, événement particulier, mais peut également être la conséquence d’une répétition de cette condition physiologique, dès la puberté, avec un assouvissement très bref de l’envie de faire l’amour, limite compulsif. Le corps, ainsi conditionné, fonctionnera de la même manière et répétera à l’infini ce comportement d’empressé.

L’homme atteint d'éjaculation précoce se sent déficient. Il se replie sur lui-même, arrivant rarement à communiquer sur le problème. Un fossé peut alors s'installer au sein du couple, entre le désir, le fantasme et la triste réalité jusqu'à, dans certains cas, le mettre en péril.

Si difficile soit la démarche, il est essentiel d'en parler, de crever l'abcès que ce soit avec un sexologue, un psychologue ou avec sa compagne de jeux érotiques. En s’expliquant et surtout en dédramatisant, il est fort probable que la décontraction s’installe quant à ce souci, favorisant une sexualité plus appropriée et une amélioration de la condition et de la durée du rapport. L’homme regagne alors en confiance, réapprend à maîtriser son corps, ne se sent pas lésé dans la relation, et satisfait sa partenaire. Le cercle vicieux est rompu.

Il n'existe pas de traitement contre l'éjaculation précoce. La reprise de confiance est essentielle et ira souvent de pair avec le contrôle de l'éjaculation. Dans certains cas, des antidépresseurs peuvent être prescrits pour faire durer un peu plus l’érection avant l’éjaculation. Mais les méthodes les plus employées demeurent la manière douce : respiration, relaxation, et bien évidemment, le dialogue. Car sachez que ce n'est pas une fin en soi. Il existe des éjaculateurs précoces heureux, qui assument leur particularité, ne la stigmatisant pas, s’occupant correctement de leur compagne, et ayant le recul nécessaire pour apprécier et « aménager » les séances amoureuses différemment.